Comment sont fabriqués les encens japonais ?

Comment sont fabriqués les encens japonais ?

Les encens japonais : de la zénitude en bâtonnet !

Beaucoup en utilisent, que ce soit pour accompagner leur méditation, une pratique de yoga ou tout simplement pour donner une ambiance à leur appartement.

Mais... savez-vous où et comment c'est fabriqué ?

L'île d'Awaji, berceau du Japon... et de l'encens

Selon la mythologie japonaise, le Japon est le fruit de l'union de deux "kami", divinités japonaises, Izanagi et Izanami.
Et c'est par cette petite île située entre Osaka et Shikoku que le processus de création aurait commencé.
Les japonais considèrent donc que l'île d'Awaji (Awajishima) consitue le point d'origine de l'archipel nippon.

Or, d'un point de vue artisanal, l'île d'Awaji possède une spécialité unique au Japon : la fabrication des batonnets d'encens !

Comment fabrique-t-on de l'encens au Japon.

Au Japon, la réalisation d'un bâtonnet d'encens commence par l'association de bois précieux réduits en poudre, associés éventuellement à des épices, des fleurs ou autres éléments apportant une touche olfactive différente des bois eux-mêmes.
Une fois ces éléments réduits en poudre, on les mélange avec un peu d'eau afin d'en faire une pâte relativement compacte, un peu à la manière dont on préparerait une pâte à pain. En général, on y rajoute un liant naturel, le laurier japonais (Tabuko) qui permet à l'ensemble de rester homogène.

Une fois cette pâte obtenue par malaxation, on l'écrase dans le but d'obtenir une nappe qui passera dans une forme de tréfileuse, laquelle créera de fines bandelettes.
Ce sont ces bandelettes qui deviendront des bâtonnets d'encens une fois coupées à la dimension souhaitée.

L'originalité des encens japonais, c'est que ce processus n'inclue pas l'ajout de support en bois ou en bambou, comme ce serait le cas dans d'autres pays.
Cette particularité implique un travail plus soigneux dans la réalisation des bâtons d'encens japonais et génère naturellement plus de déchet qu'il faudra ensuite recycler.
Mais, surtout, elle a un grand avantage : au moment de sa combustion, le bâtonnet ne génèrera pas autant de gaz carbonique ni de particules résiduelles que de l'encens collé sur une tige en bois.

Shin-ko, un artisanat familial dédié à la réalisation des encens japonais

L'entreprise Shin-ko, c'est en fait l'association des deux frères Yano, et de l'épouse de l'un deux. Ayant décidé de consacrer sa vie au maintien de cet art ancestral de fabrication des encens, cette famille continue à réaliser les encens traditionnels dédiés aux rites pratiqués dans les temples bouddhistes et sanctuaires shinto de l'archipel japonais.

Mais, à côté de cette activité très conservatrice, la famille Yano n'hésite pas à briser les codes pour explorer de nouvelles manières de fabriquer les encens, et donc de les utiliser.

Ainsi, avec sa gamme "Sôzo", l'entreprise Shin-ko s'est mise à proposer des bâtonnets d'encens japonais proposant plusieurs fragrances différentes se succédant dans le temps.
Une belle opportunité de varier les ambiances olfactives d'une pièce au fur et à mesure du temps, mais aussi, par exemple, de mieux rythmer un temps de méditation, simplement en constatant un changement d'odeur de la pièce de pratique.

Découvrir l'art de fabriquer les encens japonais en vidéo

Konjaku vous propose d'aller à la rencontre de la famille Yano qui consacre sa vie à la réalisation de ces encens traditionnels japonais, afin d'en apprendre plus sur leur fabrication à travers cette petite vidéo, tournée sur place par Konjaku.

 

Fabien Osmont
Fabien est le fondateur de Konjaku. Passionné du Japon depuis l'enfance, il profite de ses nombreux voyages au Japon pour en apprendre plus sur la culture de ce pays, pour ensuite la partager sur le blog de Konjaku, et sur la chaîne YouTube Konjaku_TV.

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